À L’OMBRE DES OUTARDES EN L’HERBE

Quelles magnifiques journées on a eu à date pour cette longue fin de semaine !!! Action de grâce aux Indiens pour ce bel été d’arrière saison qu’ils nous offrent ici au Québec, car cette année dans tout l’Ouest Canadien et même américain c’est le plein hiver qui s’enfonce jusqu’au Texas avec plus de 50 cm de neige dans les prairies. Alors nous les chanceux, on en profite à fond… tant que ça duuuuure.

photo T-Bear

Aujourd’hui T-Bear vous propose une virée au Parc des Coteaux, ainsi nommé à cause de ses petites collines boisées. C’est à Mascouche, une municipalité qui avec celles de Terrebonne et de Lachenaie s’entremêlent si tant tellement rues et maisons qu’on ne sait pas très bien qui est à qui sans le cadastre. C’est juste un problème d’humain, le reste du monde animal n’a rien à cirer de tous ces plans tortueux. Or donc que le parc des Coteaux ruisselait de lumière en cet après midi d’automne. Au bonheur de s’étendre sur l’herbe tiède et de s’assoupir à la T-Bear le béret sur le nez …

photo T-Bear

… pour se faire réveiller par le feutré bruissement du broutage des outardes autour de vous. Il faut avoir connu au moins une fois cette émotion dans sa vie : s’éveiller au pas ouaté de l’oie, laisser sa conscience patiner de surprise en inquiétude vers la détente et l’enchantement. Alors il suffit d’écouter jaser ces oies qui s’échangent entre elles en demi ton, à demis mots. Et puis au pas de l’oie elles se déplacent paisiblement pour brouter et bavarder aux oreilles d’une autre dormeuse en prenant bien soin de ne pas la becter par inadvertance. Magique.

photo T-Bear

Les outardes sont des stars pas farouches du tout qui prennent la pause…

photo T-Bear

…à quelques centimètres devant le photographe émerveillé qui s’en fout plein l’objectif…

photo T-Bear

… ou le crayon du peintre en vue d’un futur tableau.

photo T-Bear

… ou pour les yeux éblouis d’humains paisibles tout simplement assis le temps de les admirer.

photo T-Bear

… avant qu’elles ne retournent se baigner de lumière…

MANITOBA -1

En ce si beau jour ici dans la grande région de Montréal, toute l’empathie de T-Bear va aux Canadiens des Prairies et en particulier du Manitoba qui se relèvent plutôt mal que bien d’un blizzard catastrophique, du jamais vu un début octobre. Le pire c’est qu’en cette saison la plupart des arbres sont encore dans leurs feuilles mêmes si elles sont plutôt caduques. Jusqu’à 70cm sont tombés. L’ajout du poids d’une neige mouillante a abattu beaucoup trop d’arbres, provoquant des pannes d’électricité et obstruant rues et routes. Heureusement pour le moment on ne déplore aucune victime.

Mais où sont donc passés nos sorcières et nos fantômes d’antan ?

À poltron minet en ce matin frileux du 17 octobre 2017, T-Bear s’en est allé promener ses yeux par boulevards et par rues dans son petit quartier de banlieue aisée. Au point de congélation, ah là là qu’il faisait frisquet ! Un bon vent du nord ouest emportait vers le sud quelques vagues d’outardes criardes et plumait allègrement les arbres de leurs feuilles à peine bronzées par un automne tardif. Tout était encore sombre. Le jour avait peine à ouvrir sa paupière. Et c’est justement cette obscurité enténébrant jardins et maisons qui alerta la mémoire de T-Bear. Traditionnellement les Québécois installent leurs décorations d’Halloween à l’action de grâce début octobre et quelquefois  même fin septembre. Normalement en ce moment à chaque fenêtre, devant chaque maison devraient ruisseler lumières illuminant citrouilles, toiles d’araignées, squelettes et sorcières. Et là, à 14 jours de l’Halloween rien… RIEN. Pas une seule citrouille pour réjouir l’appétit des écureuils. Pas une seule effrayante horreur.

À peine si en substitut des traditionnels épouvantails s’érigent au coin des rues les visages aux sourires béats de corrompus satisfaits des candidats à la mairie d’une démocratie fantôme. Pas de quoi effrayer les enfants, juste peut être quelques adultes angoissés…Mais où a foutu le camp la tradition ? Aux oubliettes ? Ou bien évolue t-elle avec les changements climatiques ? Alors, de retour dans sa tanière, T-Bear troubadour a composé cette fresque numérique pour commémorer l’époque oubliée où l’on fêtait Halloween dès le début octobre et qui remonte aux temps légendaires… de l’année passée.

Un ours bien dans sa peau

Vendredi 7, de lourds nuages de pluie avaient tellement frotté le ciel qu’il en est ressorti tout lavé. Depuis Dimanche 9 octobre un petit vent frisquet d’automne vous ravigote les idées. Comme il était discret, les feuilles se sont simplement détachées en tournoyant pour se blottir en tapis au pied de leur arbre. Est-ce que ceci signifierait qu’il y aurait peu de neige cet hiver mais qu’il serait rigoureux ? En tout cas, mardi vers 6h du matin à l’heure où T-Bear se promène, il y avait du givre sur les pare-brises. dscf0513Ce matin  les arbres se défoliaient dans un chuintement de croustilles (chips pour les Français) au passage de T-Bear.  T-Bear aime bien la fragrance un peu surette des feuilles mortes. Une petite brise les ressuscitait en les faisant trottiner devant T-Bear comme un chien poursuivant des odeurs. dscf0337Les écureuils s’entrecroisaient entre les arbres, affairés à garnir leurs garde-manger en prévision de l’hiver. Des outardes en formation gravitaient en cacardant dans le ciel. Une bouffée de grand bonheur a dilaté l’Être de T-Bear et il s’est souvenu d’un poème qu’il avait composé en 2011 et qu’il partage avec vous.

Flâneries d’un pépé paisible

Mes petits sont à l’autre bout de la ville
 
Et je promène mon âme tranquille
Autour de mon mini monde,
au fil de pensées vagabondes.
Je me sens… bien.dscf0512
À la manière d’un chien,

Des feuilles mortes m’accompagnent
En battant devant moi la campagne,
Flairant un peu tout et s’attardant à rien.
Je me sens… bien.dscf0517
Au loin, la rumeur des humains

Bourdonne comme des abeilles
Pour dire que la vie est là qui veille.
Un écureuil traverse mon chemin.
Je me sens… bien.dscf5594
Arrive un petit chien.

En remuant la queue, il me flaire
Et puis trottine son itinéraire.
La vie qui va, la vie qui vient :
Je me sens… bien.
photo T-Bear

Un cliquetis attire mon regard

C’est un joueur de fer quelque part.
Le soleil à travers les nuages épars
Cligne de l’œil comme ça, pour rien.
Je me sens… bien.dscf1210

Il en faut si peu, si peu

Pour être heureux.

T-Bear 27.11.2011

 

 

 

Dur d’être grand-père de nos jours

T-Bear en fait tous les jours l’expérience, l’art d’être grand-père présente parfois de réels problèmes de communication. La technologie a tellement bouleversé notre quotidien et nos moeurs que quand nous racontons comment nous les vieux vivions au même âge qu’eux, nos petits-enfants, ils pensent que nous sommes nés pendant l’ère des dinosaures. Voici une histoire qui illustre bien les millions d’années qui séparent nos souvenirs de leur ordinaire. 

photographe inconnu

photographe inconnu

Un grand-papa comme T-Bear essaie de faire comprendre à son petit-fils combien la vie a changé depuis sa propre enfance.

Tu sais, quand j’étais petit, ma maman me confiait un dollar pour aller faire des commissions à l’épicerie du coin. Et avec seulement ça, je revenais le sac à provisions rempli de beurre, de lait, de fromage, d’oeufs, de sucre, de pain et de pommes de terre… Tu te rends compte ?.. Alors que maintenant avec 1$, tu ne peux même pas t’acheter un bonbon.

Réponse du petit-fils.

– Y’avait pas de caméras de surveillance quand tu étais petit ?

Chh… ouaoua

T-Bear assis sur un banc public observait ses amies les bernaches en train de surfer dans les rapides de la rivière des Mille-Îles près de celle des Moulins.

outardes surfant - T-Bear

outardes surfant – T-Bear

Son oreille puis son oeil furent attirés par une petite scène bien humaine tout près de lui. Une maman promenait dans une poussette une fillette en bas âge. Elles croisèrent un chien qui baladait son « associée » (comme on dirait chez Walmart) humaine. comment-apprendre-a-son-chien-la-marche-en-laisseLa petite montra du doigt le canin en criant : ouaoua. Non – répondit la mère – On dit « chien ». « Cchh » – essaya l’enfant pour conclure avec fermeté – ouaoua !!! Chacun prenant ses distances, on n’en reparla plus de part et d’autre si tant est que le clébard en ait dit ou pensé quoi que ce soit.

El pensador de Rodin

El pensador de Rodin

Il n’en fallut pas plus pour que le cerveau à T-Bear se mette à mouliner des pensées au sujet de l’avenir linguistique de cette femme en pousse. Avec le français que lui enseigne sa maman, elle s’entendra avec 137 millions de francophones dont environ 8 millions de Québécois, soit approximativement 2% de la population mondiale. Si elle apprend à dire  « keleb » en arabe (d’où viennent les mots argots de clebs et clébard) elle se fera comprendre par 420 millions d’arabophones, soit 6% d’humains. En allant en vacance à Cuba ou au Mexique, peut-être apprendra-t-elle à dire « perro » et touchera-t-elle ainsi 519 millions d’hispanophones, soit 7%. Mais il est tout à fait certain qu’elle apprendra l’anglais à l’école et à dire « dog » partageant ce mot avec les 800 millions d’anglophones, soit 11% des habitants de cette planète. Peu probable qu’elle absorbe du chien rôti en Chine et qu’elle sache dire (phonétique approximative) « Gôu » et pourtant elle communiquerait avec 20% de l’humanité, soit 1 milliard 450 millions d’individus qui parlent le chinois moderne à travers le monde…

"Gôu" hot dog chinois à votre goût ?

« Gôu » hot dog chinois à votre goût ?

Mais si malgré tout elle persiste à dire « OUAOUA » même devenue adulte, elle passera sans doute pour une demeurée, mais elle se fera comprendre à coup sûr et sans effort d’apprentissage par 7 milliards 236 millions de terriens, soit 100% !!??!! T-Bear se demande sincèrement à quoi ça sert d’apprendre des langues si différentes, puisqu’une seule onomatopée enfantine universelle permet de communiquer avec la terre entière… émoticoneset à quoi ça sert d’écrire puisque une seule image vaut mille mots… D’ailleurs c’est ce qu’en déduisent nos jeunes avec les échanges d’émoticones (smiley).

petroglyphes des premières nations

petroglyphes des premières nations

Peut être que les hommes préhistoriques étaient bien en avance sur leur temps avec les petroglyphes !?! Ou alors nous redevenons des primitifs diront les pessimistes…

Du ciel plein les yeux.

Ici, dans la grande région de Montréal au Québec, on est passé directement de l’été avec 28° ensoleillé le 22 septembre à l’automne pluvieux et frisquet le vendredi 23 avec un maximum pluvieux de 17°. Et la nuit, la température ne fait que descendre : 2° dans la nuit de dimanche à lundi. Les premiers flocons sont même  apparus au Mont Tremblant, à même pas une centaine de kilomètres au nord.

nuit d'étoileT-Bear prenait sa marche matinale entre 4h et 5h dans le parc délivré de réverbères derrière l’école de ses petits-enfants. Une nuit sans lune brillait d’étoiles dans une profondeur en 3 dimensions que seul révèle l’automne. Le ciel était entièrement dégagé. Un vent du nord ouest frémissait d’un faible écoulement de circulation sur l’autoroute 25. Ce léger témoignage d’une vie lointaine rendait ici le silence aussi profond que la voûte céleste. Le coeur exalté, T-Bear s’assit sur un banc pour mieux relever la tête sans risquer le vertige. Et il songea. SummerTriangleComme son banc était orienté vers le sud, il put admirer la lumineuse Altaïr et plus au centre vers l’ouest Vega de la Lyre. Toutes deux sont très proches de notre système solaire. À peine 17 années lumières pour l’une et 25 pour l’autre. À pied, juste quelques millions d’années à parcourir. Et pourtant en quelque dixième de secondes la prunelle de T-Bear a fait un aller retour. Tellement plus vite EN APPARENCE que la lumière. Incroyable. Pourquoi ?  T-Bear ne le sait pas. Et voici qu’en braquant ses yeux au centre de la voûte, son ensemble démesuré est entré tout entier par sa minuscule pupille pour se redéployer quelque part dans son cerveau.

photo Doug Zubenel

photo Doug Zubenel

Lui, infime particule de particule de particule etc. avait accès ainsi sans effort et immédiatement à cette portion du cosmos. Fabuleux, non ? Et tout d’un coup T-Bear s’est senti le centre de l’Univers qui s’est mis à tourner jusqu’au vertige autour de lui et il pensa. Parmi ces myriades de points lumineux, beaucoup parmi les plus éloignés ont disparu depuis longtemps. Nous n’en recevons qu’une lumière fantôme. Et par contre il y a d’autres étoiles plus récentes dont nos instruments détectent la jeune masse mais que nous ne pouvons encore voir car leur émission lumineuse ne nous est pas encore parvenue. dinosauresComment était le nocturne que contemplaient les dinosaures ? Et si notre planète existe encore dans quelques centaines de millions d’années, que contemplera un vivant du futur ? En ce matin doux du 3ème jour de l’automne, T-Bear est là en témoin, comme un centre temporel de réception au présent d’un passé à jamais révolu et d’un invisible futur que sa condition éphémère de mortel ne verra jamais. 

Ça serait si tant tellement mieux…

Fait tSellement beau (le S après le t en rajoute) !!! T-Bear en a profité pour faire son tour dans l’île, histoire de partager ses pensées avec tous ses amis à 4 pattes ou à ailes.

photo T-Bear

photo T-Bear

C’est tellement agréable de développer ses idées devant un si gentil et compréhensif public. Tous acquiesçaient qui d’un coin coin qui d’un hochement de la tête ou de la queue ou du bec, alouette… Et comme T-Bear les remerciait de quelques miettes, son public devint de plus en plus nombreux. Ils se battaient même pour accourir à tire d’ailes… 

Le drone espionnant T-Bear - T-Bear

Le drone espionnant T-Bear – T-Bear

Ce ne sont pas les gardiens du temple qui sont venu disperser l’auditoire de T-Bear, mais un… DRONE. D’abord, T-Bear a pensé que l’escouade des para-bernaches avaient trouvé un nouveau moyen de contrarier ses fidèles et il se préparait à leur dire fort vertement (malgré son âge) sa façon de penser.

Le "droniste" - T-Bear

Le « droniste » – T-Bear

Mais non, c’était tout simplement un amateur qui téléguidait son joujou. Intrigué de voir un vieil ours bien léché haranguer un rassemblement d’animaux, Il avait envoyé son engin filmer la scène. T-Bear a pu voir… et il a d’abord gentiment demandé au « droniste » (néologisme sans copyright) de bien vouloir effacer les scènes où il faisait le clown. Finalement le droit à l’image l’a emporté après discussion.

Mais où est passé ce foutu drone ? - T-Bear

Mais où est passé ce foutu drone ? – T-Bear

Comme T-Bear cabotin aime bien faire le pitre, ce n’est pas le fait d’avoir été filmé qui l’énervait, mais de l’avoir été à son insu et surtout d’avoir chassé par le bruit ses spectateurs, les seuls avec qui il se permet d’entretenir des propos très subversifs sans crainte de choquer ou de contestation.

photo T-Bear

photo T-Bear

Il est reparti en songeant que ça serait si tant tellement agréable si tout le monde, absolument tout le monde était TOUJOURS du MÊME AVIS que T-Bear. 7 milliards d’individus pendus à ses lèvres… Ça fait un peu beaucoup. mais enfin… Imaginez, plus de controverse, donc plus de chicane, donc plus de guerre… Donc pour T-Bear plus de frustration, donc plus de raison de chialer…  Oui vraiment, ce serait si tant tellement  MIEUX 🙂 🙂 🙂 !!!… !!??… ??¿¿… MAIS SI TANT TELLEMENT PLATE !!! 😦

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L’île des matins calmes

Photo T-Bear

Photo T-Bear

En ces derniers jours scolaires avant l’été, des personnages costumés instruisent les élèves des écoles primaires. Visite guidée pour leur conter l’histoire de l’Île-des-Moulins de la seigneurie de Terrebonne au temps de leurs ancêtres sans iphone ni wii. 

Les dames du temps jadis - T-Bear

Les dames du temps jadis – T-Bear

Trop tôt encore pour les accueillir, ces deux dames du temps jadis attendent le chaland tout en devisant sagement. 

sous la casquette parisienne - T-Bear

sous la casquette parisienne – T-Bear

Trop jeune encore, un enfant rêvasse sous sa casquette Parisienne.

Zen - T-Bear

Zen – T-Bear

L’heure se prête à la méditation, autant pour cet homme solitaire sur son banc

T-Bear

Conférence au sommet – T-Bear

que pour ces mouettes en dialogue avec les oies.

vachement tranquilles- T-Bear

vachement tranquilles- T-Bear

Quand aux outardes, elles paissent vachement tranquilles en groupe ou en couple.

La vie de couple - T-Bear

La vie de couple – T-Bear

Toutes ces vies qui respirent le calme d’un matin avec leurs cogitations animales ou humaines… mais où s’envolent donc toutes ces pensées ?

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Les divagations d’un flâneur solitaire : Mais où s’évaporent donc nos idées ?

T-Bear

T-Bear

Comme T-Bear l’a dit à plusieurs reprises, ce dimanche 3 novembre était jour d’élection municipale, celui aussi du changement d’heure et nouvelle lune en scorpion avec éclipse partielle (41% ici) de soleil. Beaucoup en une seule journée. On peut comprendre que T-Bear ait voulu s’aérer d’air pur et d’azur.

T-Bear

T-Bear

T-Bear

T-Bear

T-Bear

T-Bear

En premier, il a fait le tour de l’Île-des-Moulins où quelques outardes tardives se profilaient dans le ciel à travers les arbres qui écrivent lentement en arabesques de leurs doigts dénudé les souvenirs de leurs feuilles perdues. Tout fringuant de sa nouvelle petite voiture, T-Bear s’est dirigé ensuite vers les étangs du Grand Coteau à Mascouche où d’autres outardes paissaient et nageaient paisiblement sans que les gêne le vagabondage des écureuils noirs.

T-Bear

T-Bear

Une mouette s’est posée près de T-Bear, l’observant avec cette concentration intéressée des animaux en quête de nourriture et qui se traduit vite en indifférence boudeuse. Cette mouette en rajouta en piaillant sa déception. Qu’est-ce qui l’avait attirée particulièrement vers T-Bear ? Intuition : la sacoche de l’appareil photographique en bandoulière. Pour la mouette, tout sac à dos = probabilité de lunch.

T-Bear

T-Bear

Que représentons-nous donc les humains pour ces animaux demi sauvages libres de tout servage ? Et là, la tête à T-Bear est entré en ébullition mais plutôt dans le genre flûte de champagne. Ça pétillait dans tous les coins de son cerveau, promesse de l’ivresse et de plaisir.

T-Bear

T-Bear

Jouissance de lâcher la bride au cheval fou de la pensée dans les pacages sans horizon de l’esprit. Idées, idées, vous qui germez et explosez comme ces bulles du vin mousseux, où disparaissez-vous une fois éclatées ? Combien de milliers se sont envolées en quelques instants dans la tête à T-Bear, sitôt évaporées, sitôt oubliées dans la bousculade vers le néant ? Quelques unes se sont alourdies de sucs comme des abeilles butinant de visions en images pour ne ramener que quelques intuitions à la ruche du cerveau. Et même de ces travailleuses qui auront su retenir quelques secondes son attention, il ne lui restera en mémoire qu’une bien faible trace fugace.

T-Bear

T-Bear

Où s’évaporent donc les autres ? Sont-elles recyclées ? Sont-elles happées au passage par d’autres cerveaux ? Un peu comme nos poumons respirent l’air expulsé par les autres ? Baignons-nous dans un océan invisible et immatériel de pensées émises depuis le début du monde ? … ?!!? Est- ce que ça pense aussi un unicellulaire,  la première manifestation de vie sur Terre ? sont-ils spirituellement aussi évolués que nous autres, font-ils eux aussi des guerres de religion ?

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