Mais à quoi ça me sert de courir sans cesse Après quoi? Après la mort? Rien là ne presse. Précipitation n'abrège rien. Comme l'espace Le temps est immobile et c’est moi qui passe.
Entre naissance et mort il y a tout un vide à combler Par un pont à bâtir en pierres de nos expériences Guidé par un destin dont nous n'avons conscience Que de la fatale issue qui nous fait tous trembler.
Alors moi j'ai décidé de badiner avec le temps De me promener à travers les sentiers de la vie De goûter, de sentir et de voir tout en chantant Toute cette beauté qui illumine mon âme ravie
Et de la repeindre au pinceau ou sur le clavier Pour partager avec mes parents et mes amis Tout ce bonheur de vivre qui nous est permis Et auquel chacun de nous tous est bien convié,
À condition d'apprendre à se libérer de l'avoir Et des superflus pour oser ouvrir la fenêtre Et s'envoler comme l'oiseau et ainsi pouvoir Loin de la cage aux illusions ENFIN ÊTRE.